Matthieu Letourneux
Antonio Dominguez Leiva revient avec Matthieu Letourneux sur la carrière de ce dernier en tant que chercheur en littérature populaire.
Antonio Dominguez Leiva revient avec Matthieu Letourneux sur la carrière de ce dernier en tant que chercheur en littérature populaire.
Deux espions de camps farouchement opposés et pourtant liés par le même modus vivendi: suivre les règles d’un jeu dont ils ne sont que les pions. Le fameux Max est, le temps d’un épisode, le jumeau maléfique d’OSS 117, le grand espion de la C.I.A. aux lointaines origines françaises. Cet as de l’espionnage a été le meilleur agent de M. Smith de 1949 à 1992 et dans plus de 240 épisodes. Née de la plume de Jean Bruce, l’écriture est devenue une affaire de famille puisque le flambeau a été repris par Josette, sa femme, en 1966 puis par ses enfants Martine et François en 1987.
Ce colloque se propose de réfléchir sur la multiplicité des figurations de femmes ingouvernables au sein de la culture populaire contemporaine. Qu’elle soit guerrière (Xena, Hit Girl), sorcière (Maleficient, Melisandre), superhéroïne (Black Widow), détective (Jessica Jones), travailleuse du sexe (Ovidie), femme artiste (Gaga, Cyrus), lutteuse (Ronda, Chyna) ou encore criminelle (Aileen Wuornos), l’irrévérencieuse infiltre à l’heure actuelle tous les médiums et médias populaires; littérature, cinéma, télévision, bande dessinée, jeu vidéo, arts du spectacle et visuels. C’est donc à travers un prisme multidisciplinaire que nous invitons les éventuel.les participant.es à réfléchir aux implications idéologiques, aux questionnements et aux problématiques que soulèvent les représentations de femmes ingouvernables aujourd’hui. Par conséquent, les pistes de réflexion que nous vous proposons à titre de muses intellectuelles ne représentent qu’une infime parcelle des innombrables possibilités.
Vous connaissez la réponse, maintenant nous posons les questions.
Cette semaine à Pop En Stock nous abordons le mythe du BOND dans toutes ses complexités. Les gadjets, la continuité, les fans theories et James Bond Encore avec Frédéric Julien!
Plusieurs fans, dont Antonio Dominguez Leiva, évoquent la passion James Bond sur Dimanche Magazine
Constellation de signes à la plus haute gloire de la société de consommation, James Bond est avant tout un mythe de l’érotisme triomphant. Si la presse française vacille pendant un temps autour de la question «007: de l’érotisme ou pas?» (V. Morin), c’est parce qu’on s’interroge si «l'amant parfait, l'homme capable, après une journée de chasse à l'espion, de passer une nuit d'amour digne de Casanova...» n’est pas, au fond, un Surmâle machinique. D’aucuns signalent qu’il « il tue sans plaisir, comme il doit faire l'amour... c'est un robot conquérant», ou se demandent même s'il le fait tout court. «Ce Casanova est-il capable d'amour? Ce Don Juan est-il viril?»
Il est difficile, tant la saga de James Bond a triomphé et essaimé à son tour quantité d’œuvres et de genres (du «Euro-espionnage» oscillant entre pastiche et parodie au blockbuster d’action présentement hégémonique dont les traits bondiens sont patents), d’imaginer à quel point les premiers romans de Ian Fleming furent surprenants (voire, à plus d’un titre, choquants).
De Bond nous savons avant tout les signes sociaux dont il se pare, concrétisés dans les objets dont il s’entoure et qui finissent par le définir. Il est littéralement, mythe ultime de la société de la consommation, ce qu’il consomme. D’où l’incursion des marques connues, bien avant le placement de produits dans les films (et dont les films risqueront, notamment à la période Brosnan, n’être plus qu’une simple extension).
Il n’est pas hasardeux que, parmi la grande panoplie de figures de la culture populaire des bouillonnantes sixties, JB ait tant intéressé la sémiologie. C’est que le héros est tout entier une panoplie de signes récurrents dont il est toutefois plus que la simple Somme: le smoking, le Walther PPK, la vodka-Martini «au shaker, non à la cuillère», la réplique-étendard «Bond, James Bond»…
Affranchi du contexte historique et des coordonnées nationales qui l’avaient fait naître, le mythe Bond saura, pour exister, s’affranchir de son auteur. Ceci sera d’autant plus surprenant qu’il relève, pour une grande part, de l’autofiction avant la lettre, aux antipodes des critiques qui n’ont voulu voir en Fleming qu’un simple «ingénieur en romans pour consommation de masse».