D’Histoire D’O à 50 nuances de Grey: Quand le masochisme devient sentimental

D’Histoire D’O à 50 nuances de Grey: Quand le masochisme devient sentimental

Soumis par Valérie Palombo le 12/02/2013
Catégories: Erotisme

 

Vendu à plus de 65 millions d'exemplaires, 50 nuances de Grey est une fanfiction inspirée par Twilight. Comme beaucoup de ces récits écrits par des fans pour prolonger l’atmosphère d’un livre ou d’un film, le texte de James est une version gentiment pornographique de l’original, vampires et loups-garous en moins. Elle reprend la relation dominant-dominée entre Bella et Edward et la corse avec des scènes sadomasochistes. Mais si le roman d’EL James s’approprie l’imagerie masochiste, elle n’en saisit pas la philosophie. Le roman de Pauline Réage (Dominique Aubry) pour sa part, met en scène un récit dans lequel les enjeux de dépendance et de domination sont inextricablement mêlés, au point que le conflit entre désir d’autonomie et désir de reconnaissance ne puisse être résolu que par un renoncement total du moi. En quoi donc pouvons-nous affirmer que 50 nuances de Grey correspond plutôt au code du roman sentimental plutôt qu’à celui du roman érotique? Les notions d’extase, de liberté et de dépendance seront abordées afin de montrer les différences fondamentales qui existent entre les deux romans.

Le terme «sadomasochisme» peut poser problème, car les deux univers ne sont ni contraires ni complémentaires. Gilles Deleuze nie l’expression «sadomasochisme» dans sa présentation de Sacher-Masoch. Il écrit: «Sado-masochisme est un de ces noms mal fabriqués, un monstre sémiologique». Car le sadique se complaît dans la souffrance de l’autre à condition qu’elle ne soit pas consensuelle et «en jouit d'autant plus que la victime n'est pas consentante1» et donc celui qui fait souffrir dans l’œuvre de Sade ne pourrait pas faire partie de l’univers du Sacher–Masoch puisque le masochiste aime quant à lui  régler, par des contrats, les modalités diverses de sa soumission.  Ainsi, il n’y a pas de masochisme sans contrat ou quasi-contrat. Le roman de Pauline Réage et celui de EL James font tous deux état d’un contrat. Chez l’un il sera oral et l’autre écrit. En aucun cas, le roman de Réage ne fait mention du mot  «sadomasochisme», mais dans 50 nuances il est mentionné à ses débuts et est associé à la peur. «Comment est-on censée réagir quand on découvre qu’un amant potentiel est sadomasochiste? La peur… Oui, c’est apparemment le sentiment qui prédomine en moi2», dit Ana.

 

L’extase masochiste

Georges Bataille écrivait: «Le sens de l'érotisme échappe à quiconque n'en voit pas le sens religieux» et Leo Bersani plaçait le masochisme au cœur même de l’érotisme. Car mystique et masochiste puisent tous les deux dans la source du masochisme, c’est-à-dire lorsque le plaisir douloureux est si grand que l’identité vole en éclats sous la pression constante de la joie. Au stade de l’extase, il n’y a plus d’ironie, plus de honte ni de gêne qui peut subsister. L’expérience mystique et celle masochiste représentent l’expérience érotique. Bersani développe la description du masochisme érotogène primaire faite par Freud, «ce masochisme qui apparaît chaque fois qu’un stimulus de nature déplaisante devient suffisamment fort pour faire basculer l’expérience dans le plaisir sexuel.3» Dans l’Érotisme de Bataille, le rapprochement se fait entre sacrifice et acte d’amour, car le domaine de l’érotisme est le domaine de la violence et de la violation. Si comme le prétend Bataille, les êtres sont discontinus et «la mort a le sens de la continuité de l’être», ce qui se rapporte à la mort devient donc une façon d’apaiser la souffrance causée par la discontinuité. Ainsi O préfèrera toute violence, toute abnégation à la souffrance qu’à la souffrance qu’occasionnerait la perte de son amant. «[O] ne souhaita pas mourir, mais si le supplice était le prix à payer pour que son amant continuât à l’aimer...4». La religion et les arts regorgent de ces exemples annexant la souffrance à l’extase.  Il suffit de penser à l’extase de Sainte-Thérèse,  à Job qui adorera la souffrance que Dieu lui inflige ou à Thèrese D’Avila: «Que mon plaisir soit dans les larmes. Et que mon répit soit la frayeur. Ma sérénité la douleur. Que dans l’affliction soit mon calme. Mon amour soit dans la tourmente. Dans la blessure mon confort. Et que ma vie soit dans la mort. Dans le rejet ma récompense. 5»
Si l’on retrouve autant de figures du masochisme dans les religions, c’est justement parce que ces souffrances témoignent de leur foi. N’est-ce pas d’ailleurs dans un ultime acte d’amour que Jésus a offert sa souffrance? Si la religion a pour principal message le renoncement de soi, le masochisme remplit amplement ce critère.

Les rapprochements entre mysticisme et masochisme ne sont plus à faire; l’extase des masochistes est comparable à celle des mystiques, certainement parce qu’elles ont une source commune. Une différence existe cependant: si le mystique doit son extase à Dieu, c’est à son Maître que la doit le masochiste. Mais la démarche reste la même, un renoncement à sa volonté propre qui doit être saisie par un autre: le Maître pour le masochiste, Dieu pour le mystique.6

C’est cette extase qui traverse le roman de Pauline Réage. En effet, dès la dixième page, les portes du château de Roissy se sont refermées, et nous voyons O se faire violer par plusieurs hommes pour la première, mais pas la dernière fois. La scène est absolument horrifiante, et il ne nous est fourni aucune explication, rien qui justifie les sévices qui laissent O «gémissante et salie de larmes7» tandis que «le sillon de ses reins... la brûlait tant qu'elle pouvait à peine le supporter». Mais c’est plutôt son consentement sans borne plutôt que la violence des actes que l’on remarque. En quittant Roissy au bout de deux semaines, elle remarque:

Qu'à être prostituée elle dût gagner en dignité étonnait, c'est pourtant de dignité qu'il s'agissait. Elle en était éclairée comme par le dedans, et l'on voyait en sa démarche le calme, sur son visage la sérénité et l'imperceptible sourire intérieur qu'on devine aux yeux des recluses.8

L’amour que O porte à son Maître, René, serait semblable à celui qu’éprouverait le ou la fidèle envers son dieu. Un amour inconditionnel si fort que le renoncement de soi y serait implicite. Car si l’on se fie à Bataille, «[l]a continuité perdue, retrouvée en Dieu, appelait  […], au-delà des violences réglées de délires rituels, l’amour éperdu sans calcul, du fidèle.9» À se donner ainsi sans réserve à René, O ressemble à la prostituée sacrée dont parle Bataille c’est-à-dire: Une femme dont la vie entière n’est vouée qu’à la violation de l’interdit et donc, au contact du sacré, elle prend un caractère sacré analogue à celui même des prêtres.  

Chaque jour et pour ainsi dire rituellement salie de salive et de sperme, de sueur mêlée à sa propre sueur, elle se sentait à la lettre le réceptacle d’impureté, l’égout dont parle l’Écriture et cependant les parties de son corps les plus constamment offensées, devenues plus sensibles, lui paraissaient en même temps devenues plus belles, et comme anoblies10

Puisque «la beauté importe au premier chef en ce que la laideur ne peut être souillée, et que l'essence de l'érotisme est la souillure11», O sait que les parties dites honteuses annoncent ceux qui sont aussi l’objet de désir. Les «honneurs» que René fait de son corps ne sont pas étrangers à ce sentiment d’anoblissement des organes tant répugnés dont parle le Christianisme avec pudeur et dégout. Pour O, l’intérêt porté à son corps par son Maître, érigé en Dieu, confère à ce même corps une certaine forme de pureté. De plus, il lui apporte le sentiment d’être désirable parce que digne d’être sacrifié. Le sacrifice est, entre autres choses, une offrande rituelle faite à une divinité dont Henri Bergson dégage la finalité: «Quant au sacrifice, c'est sans doute, d'abord, une offrande destinée à acheter la faveur du dieu ou à détourner sa colère12». Ainsi les sensations des cordes sur la peau tendre à l’intérieur des cuisses, les boursoufflures de la peau, les «marques fraîches» de cravache sur les reins, les «belles zébrures longues et profondes» sont autant de preuves d’amour tangibles à ses yeux. «Elle se trouvait heureuse de compter assez pour lui pour qu’il prît plaisir à l’outrager, comme les croyants remercient Dieu de les abaisser.13» Finalement en s’offrant, en s’abandonnant totalement à l’Autre, elle démontre que «[l]es chaînes et le silence, qui auraient dû la ligoter au fond d’elle-même, l’étouffer, l’étrangler, tout au contraire la délivraient d’elle-même14». D’une certaine manière «sa liberté était pire que n’importe quelle chaîne» parce qu’elle la sépare de René.

 

Liberté

Il n’y a qu’un ou deux mots là-dedans qui m’embarrassent: le mot d’amour et aussi le mot de liberté. Il va de soi que c’est tout le contraire. L’amour c’est quand on dépend.15

Le roman de Pauline Réage montre, dans son acceptation totale, presque mystique, de son sort, ce que Paulhan, dans la préface, nomme «le bonheur dans l’esclavage». O a beau être prostituée par son amant, battue, enchaînée et même marquée au fer rouge, elle demeurera toujours plus libre et affranchie qu’Ana, victime idéale d’une domination masculine bien plus perverse que l’asservissement masochiste. O se donne en toute conscience, exemple extrême de la passion amoureuse et de la servitude volontaire, alors qu’Ana ne comprend rien à ce que Grey exige d’elle. Ainsi à coup de «Mais c’est quoi, ce délire?», «Bordel qu’est-ce qu’il va me faire?», Anastasia Steel n’est pas dans l’idée du renoncement. Au contraire elle ne renoncera pas à son indépendance et elle n’a aucune «intention de le laisser faire». Si le contrat masochiste du roman d’EL James raconte en détail ses modalités, jamais il ne sera question d’une «renonciation tout à fait absolue de [s]on moi16» tel que défini dans une des clauses du contrat du roman de Sacher–Masoch et qui est implicite à celui de Pauline Réage. Lorsqu’au début du roman, René dit à O de monter dans la voiture, elle s’exécute à cette première injonction. Un ordre est donné, sans explication et sa soumission est donnée sans interrogation, ni inquiétude. Elle s’en remet simplement à lui. Ana ne parvient pas à s’abandonner totalement. Et elle ne le veut pas. Car ce qu’elle souhaite c’est Christian Grey, mais sans le fouet, ce n’est pas son truc. Elle dit: «Je le fais pour toi, Christian, parce que toi, tu as besoin de ça. Pas moi.17» 50 nuances de Grey est un roman sentimental qui comporte quelques passages de masochisme tout au plus. En effet, Ana a un plan, si elle se laisse lui faire mal, il la laissera peut-être le toucher. Elle ne cesse de vouloir l’«apaiser» et de le «raisonner» un peu comme une mère: «J’ai envie de le prendre dans mes bras. Il a l’air perdu, esseulé».  Bien que l’on retrouve aussi un certain rapprochement avec le mysticisme dans 50 nuances de Grey, celui-ci est de tout autre ordre. On ne compte plus les références à la beauté divine de Christian Grey. Ana s’extasie devant «sa beauté à couper le souffle», «son profil parfait» ou encore ses «pieds alléchants». Cependant, il est figuré comme divin que lorsqu’il est clément c’est-à-dire lorsqu’il ne s’adonne pas à sa «passion obscure» ou lorsqu’il dort. Lors des passages «masochistes», Ana parle de lui comme d’un démon.  «Il parle comme le diable en personne», dit-elle. Les constantes allusions à sa déviance éloignent de facto le caractère sacré au sens bataillien du terme. C’est plutôt Steel qui est dépeinte comme une figure rédemptrice dans l’optique ou cette dernière ne cesse de vouloir «entrainer [s]on Cinquante Nuances vers la lumière18». La «déviance» de Grey s’explique forcément par son enfance malheureuse et par la façon dont il a été perverti par une femme plus âgée.  Car «la femme qui [l]’a mis au monde était une pute accro au crack19» et que son attrait pour le masochisme s’explique par un besoin inassouvi dans son enfance20. Quand elle ouvre «enfin les yeux et saisit l’ampleur de sa dépravation21», elle le quittera, retardant ainsi le mariage qui sous-tend le récit depuis le début de leur rencontre. Car entre les deux, bien sûr, c’est le coup de foudre, scénario habituel des romances pour adolescentes.

Comme le définit l’encyclopédie Larousse, le roman sentimental s'épanouit d'abord dans la presse et l'édition catholique qui après avoir longtemps condamné le roman comme un genre immoral, va proposer des «bons livres» pour lutter contre l'influence des «mauvais».  C’est ainsi qu’est créée la «Bibliothèque de poètes et des romanciers chrétiens», et surtout deux périodiques, l'Ouvrier (1861-1919) et  la Veillée des chaumières (1877). Les romans sentimentaux y sont nombreux et comme pour les romans populaires, sa diffusion est liée à l'émergence d'un public féminin spécifique. À la fin du 20e siècle, le roman sentimental connut un renouveau et une expansion considérable, à travers le succès commercial de collections populaires à bon marché. Les éditions Harlequin arrivées dans les années 1980 proposèrent de véritables productions en série sur des schémas prédéfinis. Julia Bettinotti dans Lecture sérielle et roman sentimental propose cinq motifs stables communs au roman Harlequin soit, «la rencontre, la confrontation polémique, la séduction, la révélation de l’amour et le mariage22». Le roman sentimental d’aujourd’hui conserve le scénario traditionnel du conflit amoureux c’est-à-dire qu’il comporte des obstacles qui retardent jusqu’aux dernières pages, la reconnaissance de l’amour, qui n’est symbolisée que par le mariage. Dans la section à paraître  du roman, le troisième tome «Cinquante nuances plus claires» y est résumé:

Enfin réunis, Christian et Ana ont tout pour être heureux: amour, passion, fortune, et un monde infini de possibilités. Mais bientôt alors que tout semble leur sourire, le destin les rattrape jusqu’à ce que les pires cauchemars d’Ana deviennent réalité…Un happy end est-il possible pour Grey et Ana?

En effet, le scénario est très typique. Une ingénue qui ne sait rien de l'amour rencontre un homme riche et viril. Ils se disputent, il l'initie et, à la fin, ils s'aiment.  Dès le début, le récit insiste sur le caractère ordinaire d’Ana «qui préfère l’anonymat des discussions de groupe23» et qui est très maladroite. Comparée à sa meilleure amie qui elle est «éloquente, forte, persuasive, combative, belle24», Ana Steel est le portrait sémantique de la protagoniste des romans d’amour: portrait physique et intellectuel moyen qui ne convoque pas un grand destin d’envergure. Si le roman de EL James renforce la construction sociale de la féminité toute bête, pure (rappelons que Anastasia Steel est vierge lorsqu’elle rencontre Grey) et innocente, c’est parce que l’amour du roman sentimental est associé à la jeunesse de la femme. On peut donc aussi le rapprocher du récit initiatique et d’apprentissage dans lequel la jeune fille se prépare à passer de l’adolescence à la vie d’adulte et qui pour y parvenir devra traverser une série d’épreuves qui montre son aptitude à ce passage.

Dans les actualisations l'essentiel du volume textuel est consacré à la [polémique]: c'est là que se manifestent l'originalité et la singularité de l'invention fictionnelle. Les obstacles peuvent être […] externes ou internes; l'histoire du genre fait apparaître une progression des obstacles internes (oppositions entre les personnalités des protagonistes, mises à l'épreuve, jalousie...) au détriment des obstacles externes (séparation physique du fait d'un naufrage, d'une guerre, d'un enlèvement).25

Dernière caractéristique majeure du genre: l'amour est toujours donné et perçu par les protagonistes comme une valeur fortement positive.  Si ce sentiment est une valeur, sa quête en devient le noyau d'une éthique. En effet, tandis que dans Histoire d’O les souffrances subies par O font partie intégrale de l’abandon de soi contenu au sein même de la relation amoureuse, les souffrances que subit Ana dans 50 nuances de Grey sont des épreuves qui permettent d’accéder au bonheur.

 

Amour, douleur et captivité

L’amour est défini comme une «disposition à vouloir le bien d’une entité humanisée et à se dévouer à elle26» et O en décrivant le lieu où la violence et la tendresse, le plaisir et la douleur, l'amour et la brutalité se rencontrent, ne décrit pas une culture fétichiste excentrique, mais un désir universel. Chacun d'entre nous peut reconnaître dans cette description de la jouissante vulnérabilité qui nous atteint lorsque nous tombons amoureux. Forger une connexion profonde avec un autre être humain signifie transcender les frontières de notre être, dit Aubry, et ce n'est qu'alors que nous pouvons être réellement libres.

René se jeta sur elle comme un forban sur une captive, et elle devint captive avec délices, sentant à ses poignets, à ses chevilles, à tous ses membres et au plus secret de son corps et de son cœur les liens plus invisibles que les plus fins cheveux, plus puissants que les câbles dont les lilliputiens avaient ligoté Gulliver, que son amant serrait ou desserrait d’un regard. Elle n’était plus libre? Ah! Dieu merci, elle n’était plus libre. Mais elle était légère, déesse sur les nuées, poisson dans l’eau, perdue de bonheur.27

Ainsi donc, l’amant, l’amoureux, le Maître, ne morcèle pas moins la femme qu’il aime, que le sacrificateur qui consacre l’animal. Pour Bataille «la femme dans les mains de celui qui l’assaille est dépossédée de son être. Elle perd, avec sa pudeur, cette ferme barrière qui, la séparant d’autrui, la rendait impénétrable: brusquement elle s’ouvre à la violence impersonnelle qui la déborde du dehors28». Et si pour EL James, Histoire d’O  n’est pas une histoire d’amour, mais bien, dit-elle «un livre brutal sur une femme totalement maltraitée29» c’est qu’elle ne peut , comme pour la plupart des lectrices de romans sentimentaux, concevoir que l’amour, l’érotisme30 et le sacrifice sont profondément liés et que cette attitude angoissée amène, participe et fonde les interdits.

50 nuances de Grey participe à la moralisation et à la pathologisation de la sexualité. Car bien qu’il y ait toujours de la violence dans le roman qui traite de l’amour, celle-ci n`est acceptée et excusée dans le roman sentimental que si la lectrice peut l’expliquer et que l’amour parvient à lui offrir une forme de rédemption. Le roman érotique transgresse les interdits tandis que le roman sentimental  s’évertue à les voir comme des obstacles dans la quête téléologique de l’amour.  Là est la différence entre le roman sentimental et le roman érotique.

 

Bibliographie

BATAILLE, Georges. 2001. L’Érotisme. Paris: Éditions de Minuit,  284p.

BETTINOTTI, Julia.  1998. «Lecture sérielle et roman sentimental.» In Denis Saint-Jacques (dir.) L’acte de lecture. Québec: Éditions Nota bene, 338p.

DELEUZE, Gilles. 1967. Présentation de Sacher-Masoch, le froid et le cruel avec le texte intégral de La Vénus à la fourrure. Paris: Éditions de Minuit, collection «arguments» 276p.

JAMES, EL. 2012. 50 nuances de Grey.  Paris: JC Lattès, 551p.

MOGNIAT, Michel. 2009. Le masochisme sexuel. Paris: L’Harmattan, 221p.

PHILLIPS, Anita. 1999. Défense du masochisme. Paris: Éditions Odile Jacob, 223p.

RÉAGE, Pauline. 2011. Histoire d’O suivi de Retour À Roissy. Paris: Le livre de Poche,  277p.

 

Références électroniques

BERGSON, Henri. 1948. «Les deux sources de la morale et de la religion». En ligne. http: //matiereapenser.free.fr/philo/docs/bergson_2sources.pdf

CAVIGLIOLI, David et Marie Vaton. 2012. «E.L. James: «Les journalistes ne pensent qu'au sexe», In Le Nouvel Observateur. En ligne. http: //bibliobs.nouvelobs.com/actualites/20121018.OBS6262/e-l-james-les-journalistes-ne-pensent-qu-au-sexe.html

CONSTANS, Ellen. 2009. «Images de la femme dans le roman sentimental»In Belphegor. Vol. 8 n. 2. En ligne. http: //etc.dal.ca/belphegor/vol8_no2/articles/08_02_consta_images_fr.html

SACHER–MASOCH, Leopold von. «La déesse à la fourrure»En ligne http: //fr.wikisource.org/wiki/Contrat_entre_Wanda_et_Sacher-Masoch

 

  • 1. Gilles Deleuze, Présentation de Sacher-Masoch, le froid et le cruel avec le texte intégral de La Vénus à la fourrure, Éditions de Minuit, collection «arguments», 1967
  • 2. EL James, 50 nuances de Grey,  Paris, JC Lattès, 2012, p. 114
  • 3. Anita Phillips, Défense du masochisme, Paris, Éditions Odile Jacob, 1999, p. 59
  • 4. Pauline Réage, Histoire d’O suivi de Retour À Roissy, Le livre de Poche, 2011  P. 39
  • 5. Thérèse d’Avila, Je vis, mais sans vivre en moi-même.
  • 6. Michel Mogniat, Le masochisme sexuel, Paris, L’Harmattan, 2009 p. 189
  • 7. Pauline Réage, Op. Cit., p. 32
  • 8. Pauline Réage, Ibid., P. 65
  • 9. Georges Bataille, L’Érotisme, Paris, Éditions de Minuit, 2001, p.126
  • 10. Pauline Réage, Op. Cit.,  P. 65
  • 11. Georges Bataille, Op. Cit., p. 155
  • 12. Henri Bergson, Les deux sources de la morale et de la religion (1932), En ligne. p.213 
  • 13. Pauline Réage, Op. Cit.,  p. 122
  • 14. Pauline Réage, Ibid., p. 57
  • 15. Pauline Réage, Op. Cit., préface de Jean Paulhan
  • 16. Sacher –Masoch, La déesse à la fourrure
  • 17. EL James, Op. Cit.,  p. 538
  • 18. EL James, Ibid.,  P. 550
  • 19. EL James, Ibid.,  p. 395
  • 20. Cette pathologisation excessive rappel celle que la sexologie impose aujourd’hui à la sexualité et qui n’est que la continuité de ce qu’avait précédemment fait la médecine et l’Église.
  • 21. EL JAMES, Op. Cit., p. 547
  • 22. Julia Bettinotti , «Lecture sérielle et roman sentimental», dans: L’acte de lecture, dir. Denis Saint-Jacques, Québec, Éditions Nota bene, p. 165
  • 23. EL James, Op. Cit., p. 12
  • 24. EL James, Ibid.,  p. 10
  • 25. Ellen Constans. 2009 «Images de la femme dans le roman sentimental»In Belphegor.  En ligne. Vol. 8 n. 2.
  • 26. Le Petit Robert, 2011 P. 85
  • 27. Pauline Réage, Op. Cit.,  p.136
  • 28. Georges Bataille, Op. Cit., p. 96
  • 29. David Caviglioli et Marie Vaton, «E.L. James: «Les journalistes ne pensent qu'au sexe», In Le Nouvel Observateur, 18 octobre 2012. Consulté le 18 décembre 2012
  • 30. L’auteur de 50 nuances de Grey mentionne aux deux pages que «Oh! C’est érotique!»