Paranoia

The Man in the High Castle, du roman à la série

Dans le cadre de cet épisode, Elaine DESPRÉS reçoit Antonio Dominguez LEIVA, Hélène MACHINAL, Shannon WELLES-LASSAGNE et Louis-Paul WILLIS pour discuter du classique uchronique de Philip K. DICK THE MAN IN THE HIGH CASTLE publié en 1962 et de son adaptation télévisuelle par Amazon en 2015.

Clowns maléfiques

Directeur(s): 

Plus que jamais, figures inquiétantes à la lisière du réel et du cauchemar, les clowns maléfiques sont parmi nous. La « Grande Peur Clownesque » inaugurée en août 2016 bat encore son plein et, à la lumière de celles qui l´ont précédé, l´on peut aisément supposer qu´il y en aura d´autres. « Reflet carnavalesque de la coulrophobie grandissante, l´archétype du clown maléfique – sadique gloussant plutôt que bouc émissaire pleurnichard- est en train d´atteindre rapidement le statut de mème dans la culture de masse et les médias », écrivait déjà en 1999 Mark Dery dans son livre devenu culte The Pyrotechnic Insanitarium: American Culture on the Brink. « À l'approche du millénaire, le psycho-clown qui prolonge ses numéros de slapstick sociopathe au dehors du cirque est en train de prendre les devants de la scène dans l´inconscient pop » (p. 69). Cette observation prend désormais des allures de prophétie autoréalisatrice, vue l´étendue non seulement des légendes urbaines relatives aux « phantom clowns » (Loren Coleman) mais la quantité prodigieuse de créations mettant en scène dans divers médias des clowns dysfonctionnels, malveillants ou franchement psychopathes (pour preuve, se cantonnant au seul domaine cinématographique, ces 50 films qui leur ont été consacrés depuis 2000 selon le recensement minucieux qu´en a fait Patrick Peccatte). Force est de constater que nous sommes là, autant dans les nouvelles alarmistes des journaux que sur les grands et petits écrans, face à une véritable épidémie de l´imaginaire.

Le trou noir, de «Memento» à «Shutter Island»

Soumis par Karolyne Chevalier le 06/10/2015
Catégories: Crime, Paranoia

L’analyse suivante tente de mettre en perspective deux films du mouvement cinématographique néo-noir: «Memento» de Christopher Nolan (2001) et «Shutter Island» de Martin Scorsese (2010). Outre leur association au courant noir, les deux longs métrages se font aussi coller une étiquette de film à mystère, où le spectateur se voit délégué la tâche de reconstituer les évènements à l’intérieur d’une construction visuelle et narrative éclatée.

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