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    Clowns maléfiques

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    Plus que jamais, figures inquiétantes à la lisière du réel et du cauchemar, les clowns maléfiques sont parmi nous. La « Grande Peur Clownesque » inaugurée en août 2016 bat encore son plein et, à la lumière de celles qui l´ont précédé, l´on peut aisément supposer qu´il y en aura d´autres. « Reflet carnavalesque de la coulrophobie grandissante, l´archétype du clown maléfique – sadique gloussant plutôt que bouc émissaire pleurnichard- est en train d´atteindre rapidement le statut de mème dans la culture de masse et les médias », écrivait déjà en 1999 Mark Dery dans son livre devenu culte The Pyrotechnic Insanitarium: American Culture on the Brink. « À l'approche du millénaire, le psycho-clown qui prolonge ses numéros de slapstick sociopathe au dehors du cirque est en train de prendre les devants de la scène dans l´inconscient pop » (p. 69). Cette observation prend désormais des allures de prophétie autoréalisatrice, vue l´étendue non seulement des légendes urbaines relatives aux « phantom clowns » (Loren Coleman) mais la quantité prodigieuse de créations mettant en scène dans divers médias des clowns dysfonctionnels, malveillants ou franchement psychopathes (pour preuve, se cantonnant au seul domaine cinématographique, ces 50 films qui leur ont été consacrés depuis 2000 selon le recensement minucieux qu´en a fait Patrick Peccatte). Force est de constater que nous sommes là, autant dans les nouvelles alarmistes des journaux que sur les grands et petits écrans, face à une véritable épidémie de l´imaginaire.

    Batman, le chevalier obscur

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    Héritier de l'archétype du Justicier masqué qui articulait le roman populaire du XIXe siècle jusqu'aux pulps dont il est contemporain, Batman incarne la face sombre du super-héroïsme américain. Puisant dans l'iconographie symbolique du Mal pour terroriser les criminels, le héros fera corps avec cette chauve-souris qui est son enseigne guerrière (devenue logotype dans la Bat-signal) et dont la Bat-suit épouse les formes.

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    Alien, une tératogonie de l'abjection

    «Il y a une chose qui perturbe tout le monde et c'est le sexe... Je me suis dit: c'est comme ça que je vais attaquer le public; je vais l'attaquer sexuellement. Et je ne vais pas cibler les femmes dans l'audience, je vais attaquer les hommes. Je vais mettre toutes les images susceptibles de leur faire croiser leurs jambes de crainte. Viol oral homosexuel, reproduction... la chose pondant ses œufs dans votre gorge, la totale…»

    «Bolchoï yarblokoss à vous tous»: un demi-siècle d'Orange Mécanique

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    Un demi-siècle après sa sortie, le roman picaresque et dystopique de Anthony Burgess continue à hanter l'imaginaire collectif de la violence urbaine et du conditionnement neurobiologique. Splendidement adapté au grand écran par le grand imagier que fut Stanley Kubrick, le Voyage du Pèlerin de ce Candide perverti qu'est Alex (De Large) est devenu une sorte de mythe contemporain donnant à penser une série de contradictions qui nous fondent.

    Invasion Zombie

    Dans le cadre de l’esthétique contemporaine du cadavre, peu de phénomènes ont semblé plus marquants, depuis Night of the Living Dead (G. A. Romero, 1968) que la surenchère transmédiatique et véritablement planétaire des morts-vivants. Si les années 90 ont été caractérisées par une sorte de «mort», ou à tout le moins de «stase», du zombie au cinéma, la créature, fidèle à elle-même, est réapparue de plus belle au tournant du nouveau millénaire et a maintenant envahi divers recoins de notre iconosphère globale.

    Hunger Games, à l'ombre de la Grande Récession

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    Écrit au cœur de la «Grande Récession» économique, Hunger Games (2008) éveille dès son titre le spectre du traumatisme qui le fonde, la paupérisation, voire tiers-mondisation de la «terre de l'opulence», «the land of plenty». Quatre ans après l'adaptation filmique s'inscrit toujours à l’ombre de cette angoisse, véritable retour du refoulé au sein du monde globalisé par l'hyperconsommation.

    La Madone du Superbowl

    Le 5 février 2012, Madonna a animé le spectacle de la mi-temps du Superbowl XLVI. Pop-en-stock a voulu réagir à cet événement médiatique planétaire par un petit dossier surprise, animé d'ores et déjà par la polémique entre la célébration de la vitalité transgressive de la Reine de la Pop et le constat de la fatigue d'une spectacularité néobaroque poussée à bout.

    Érotique du vampire

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    Dès son inscription littéraire dans la culture savante au milieu du Siècle des Lumières, la figure du vampire est singulièrement érotisée, en contraste radical avec la tradition populaire qui en faisait un avatar sanguin du simple mort vivant. C'est encore l'érotisme qui sous-tend la prégnance de ce mythe dans l'iconosphère contemporaine, envahie depuis le début du millénaire par une surenchère transmédiatique et véritablement planétaire de vampires.

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