Du cut-up au sampling

Du cut-up au sampling

 

Polyvalente, mutante et omniprésente, la pratique du sampling pourrait bien être l'emblème ultime de l'«ère néobaroque» définie par le sémiologue italien O. Calabrese dans son ouvrage homonyme de 1987, l'année même de fabrication du mythique E-mu SP-1200. L'auteur définissait alors la nouvelle iconosphère (mais on peut facilement étendre ces notions à la sonosphère) par une série de catégories esthétiques repartie autour de binômes complémentaires: la répétition et le rythme frénétique, l'excentricité et le risque, le détail et le fragment, l'instabilité et la métamorphose, le désordre et le chaos, le noeud et le labyrinthe, la complexité et la dissipation, le plus-ou-moins et le je-ne-sais-quoi et enfin la distorsion et la perversion. Ces binômes, se décomposant à la fois en une série de figures, semblent tous peu ou prou (à commencer par la Répétition déclinée selon Calabrese en variations organisées, polycentrisme et irrégularité réglée) caractériser la technique du sampling et l'esthétique qui en découle dans ses différentes manifestations, du hip-hop à la musique électronique en passant par quantité de styles.

Nous nous intéresserons ici à toutes les dimensions transmédiatiques du sampling, que ce soit dans ses ancêtres littéraires mêmes (notamment les «Cut-ups» de W. Burroughs et B. Gysin mais aussi la tradition des assemblages qui va de Lautreámont au Reality Hunger Manifesto de D. Shields), dans ses multiples incarnations plastiques (dans la lignée du collage, de l'appropriation et du détournement) ou, bien entendu, dans ses différentes expressions sonores, des tape loops de la musique concrète, minimaliste ou électroacoustique, voire du jazz fusion et du rock psychédélique à l'explosion des samples qui articule l'émergence du hip-hop et la prolifération de la musique électronique dans toutes ses constellations avant d'être diffusée dans l'ensemble de la sonosphère contemporaine, de la musique industrielle au indie rock voire la pop la plus mainstream.

 

N'hésitez pas à nous envoyer vos textes. Les dossiers thématiques POP-EN-STOCK, comme les articles individuels, sont à soumission ouverte. Une fois un numéro thématique «lancé», il demeure ouvert, indéfiniment, à quiconque voudrait y soumettre une collaboration. Le(s) directeur(s) d’un dossier s'engage(nt) à évaluer et éditer les nouvelles propositions à leur dossier pour une durée de deux ans, sous la supervision des directeurs de la revue.

La longueur des articles est variable. POP-EN-STOCK accepte une limite inférieure équivalente à sept ou huit pages (3000 mots), afin de favoriser la publication rapide, mais peut aussi accepter des articles beaucoup plus longs selon l'offre (n'étant pas limitée par un impératif de préservation de la forêt boréale).

 

 

Soumis par Mélilot de Repentigny le 27/09/2013
Catégories: Esthétique

Banksy et Jonnystyle usent tous deux d’humour ironique dans leur satire des industries médiatiques. L’ambivalence de l’humour ironique est présente chez The Simpsons autant que dans les œuvres des deux graffeurs. Selon Linda Hutcheon, l’art postmoderne, hautement réflexif, critique et questionne ses formes de représentations médiatiques sans toutefois prétendre opérer à l’extérieur de celles-ci.

Soumis par Mélilot de Repentigny le 24/09/2013
Catégories: Esthétique

À 20h, sur les ondes de Fox, Lisa et Bart quittent l’école, Homer revient du travail et Marge termine son épicerie: c’est l’heure du prime time et la famille arrive juste à temps sur le canapé pour assister au début de The Simpsons, série créée par Matt Groening et représentant selon le producteur James L. Brooks «a normal American family in all its beauty and all its horror.»

Soumis par Jessica Guillemette le 1/04/2013
Catégories: Esthétique, Fiction

Les auteurs issus de la blank generation n’ont eu de cesse de défricher, au fil de leurs expériences et de leurs explorations, plusieurs avenues différentes et inédites offertes par l’écriture et plus particulièrement par le biais de l’héritage de la beat generation. Si les écrivains du Brat Pack –Bret Easton Ellis et Jay McInerney en particulier– ont su cristalliser une ambiance générale et une technique associées à ce type de fiction transgressive, d’autres, comme Kathy Acker, l’ont poussée jusqu’au bord de l’abime à coup de textes d’un avant-gardisme vertigineux.

Soumis par Christophe Becker le 12/03/2013
Catégories: Esthétique

Le nom de William Burroughs est abondamment cité par Gibson au cours de nombreux entretiens; on le trouve tout au long de son œuvre comme autant de jalons ou de clins d’œil à la figure de son modèle. Dans «Academy Leader», toutefois, Burroughs acquiert un rôle certainement moins anecdotique: celui de pédagogue.

Soumis par Christophe Becker le 11/03/2013
Catégories: Esthétique

Nous savons désormais que William Gibson se réfère prioritairement aux romans de Burroughs Naked Lunch et à la Trilogie Nova, cette dernière étant indissociable de la technique du cut-up. L’idée que Gibson se soit également emparé de la technique du cut-up, «le principe de base de toute l’écriture burroughsienne», est un prolongement logique de notre hypothèse de recherche.

Soumis par Christophe Becker le 8/03/2013
Catégories: Esthétique

«Ideas or the lack of them can cause disease.» (Kurt Vonnegut)

Soumis par Melissa Labonté le 5/03/2013
Catégories: Esthétique, Musique, Hip Hop

Le choix des samples peut participer de différentes manières à la composition du rap: d'un éloge de la différence à la volonté d'incorporer un public mainstream.

Soumis par Melissa Labonté le 5/03/2013
Catégories: Esthétique

Bertrand Ricard, dans son livre La fracture musicale, propose l'idée que «le sample illustre à merveille les théories de Bourdieu sur la violence symbolique de la domination, puisqu'il indique d'abord clairement le positionnement éthique de son auteur.» Dans le cas du rap, cette posture éthique paraît paradoxale: le sample au service de l'art ou le sample au service d'un capital économique? En effet, il y a dans le genre du rap une interférence entre les domaines poétique et économique.

Soumis par Christophe Becker le 5/03/2013
Catégories: Esthétique

«Les musiciens n’ont pas le temps de faire la révolution.»

Soumis par Christophe Becker le 5/03/2013
Catégories: Esthétique

«All the clouds turn to words /All the words float in sequence /No one knows what they mean»