Cinéma de l'extrême

(source: Solaris Distribution)

Cinéma de l'extrême

 

L’extrême est cette frontière que l’on franchit afin d’en créer une nouvelle. Il invite à briser les règles pour en imposer d’autres qui seront à leur tour remises en question. Provocant et révolutionnaire, l’extrême est constamment dépassé par lui-même. Incapable de demeurer en place, il garde le cap vers de sauvages territoires à explorer. 

Au cinéma, il s’exprime à travers ces œuvres qui, à leur manière, viennent pousser les bornes du médium. Ces films ne se limitent cependant pas à tenter d’atteindre un paroxysme dans la représentation de la violence et du sexe à l’écran. Contrairement à ce cinéma extrême, le cinéma de l’extrême va beaucoup plus loin. Il expérimente le septième art sous tous ses angles, autant son esthétique et sa narration que son économie, sa politique et sa diffusion. Son corpus inclut les films d’Alain Robbe-Grillet, tout comme ceux de Roberto Rossellini, Jess Franco, Denis Côté, Kioshi Kurosawa, Daniel Cockburn et Belà Tarr. Sans oublier ceux des cinéastes à venir, ces façonneurs du prochain cinéma de l’extrême.

L’objectif du présent dossier consiste à élaborer une cartographie du cinéma de l’extrême dans son ensemble. Tout en conservant une perspective historique afin d’analyser certains films de l’extrême dans le contexte de leur époque, il demeurera à l’affût de l’actualité cinématographique. À l’image de son sujet, ce dossier se présente sous plusieurs formes. En plus d’articles théoriques examinant un aspect précis du cinéma de l’extrême, le lecteur y découvrira également de brèves présentations d’œuvres ainsi que des entrevues avec des réalisateurs. 

 

N'hésitez pas à nous envoyer vos textes. Les dossiers thématiques POP-EN-STOCK, comme les articles individuels, sont à soumission ouverte. Une fois un numéro thématique «lancé», il demeure ouvert, indéfiniment, à quiconque voudrait y soumettre une collaboration. Le(s) directeur(s) d’un dossier s'engage(nt) à évaluer et éditer les nouvelles propositions à leur dossier pour une durée de deux ans, sous la supervision des directeurs de la revue.

La longueur des articles est variable. POP-EN-STOCK accepte une limite inférieure équivalente à sept ou huit pages (3000 mots), afin de favoriser la publication rapide, mais peut aussi accepter des articles beaucoup plus longs selon l'offre (n'étant pas limitée par un impératif de préservation de la forêt boréale).

Soumis par Fabien Demangeot le 19/01/2016

Le cinéaste américain Gregg Araki est l’une des figures emblématiques du New Queer Cinema. Après quelques films confidentiels, il acquiert une certaine notoriété avec The Living End, road movie gai et brutal proche de l’esprit contestataire de Flesh/Flash et Heat, la trilogie seventies de Paul Morrissey et Andy Warhol. Comme Morrissey avec son acteur fétiche Joe Dallessandro, Araki prend plaisir à filmer la plastique de ses interprètes.

Soumis par Fabien Demangeot le 24/11/2015
Catégories: Violence, Trash, Erotisme, Cinéma

Si la pornographie a longtemps été considérée comme un sous-genre méprisable, elle a fini par se démocratiser au point de devenir, comme a pu le faire remarquer Julien Servois, dans Le cinéma pornographique, l’un des grands genres cinématographiques du divertissement populaire, à côté du thriller, du film d’horreur et de la comédie sentimentale. (2009:14) Le porno, malgré son aspect itératif, propose une véritable exploration des possibilités et des limites du corps.

Soumis par Nathael Molaison le 2/04/2013
Catégories: Freak, Fiction

Cinéaste «culte» des années 1970-80, John Waters a fait sa marque dans l'histoire du cinéma underground et populaire américain principalement par deux choses: d'un côté, son sans-gêne et son mauvais goût qui font passer certains cinéastes trash contemporains pour de bien pâles copies; et de l'autre une esthétique légère, mariage du kitsch et du grotesque, qui élève (ou du moins tente d'élever) le mauvais goût au rang de grand art.

Soumis par Simon Laperrière le 12/02/2012
Catégories: Cinéma

Fils de la démocratisation numérique du cinéma, le Japonais Hiroshi Toda appartient au type de réalisateurs que même le plus aventureux des cinéphiles ne croise que rarement, pour ne pas dire jamais. Non pas parce que la qualité de ses films leur ferme les portes des festivals internationaux, mais plutôt parce qu’ils tournent le dos aux logiques de l’industrie cinématographique. Toda est animé par un désir de créer et non d’être vu, son cheminement étant celui d’un artiste nullement motivé par des ambitions de fortune ou de notoriété.

Soumis par Pierre-Alexandre Fradet, Julie Demers le 8/02/2012

Par l’expression «cinéma de l’extrême», de deux choses l’une. Ou bien l’on doit entendre un corpus d’œuvres tout entières tournées vers les images crues, des images qui violentent le regard et nourrissent la scopophilie. Ou bien l’on doit comprendre un cinéma plus cauteleux, un cinéma qui attise certes l’intensité, mais en empruntant des détours, peu arrimés par essence à la violence elle-même.

Soumis par Pierre-Alexandre Fradet, Julie Demers le 8/02/2012
Catégories: Esthétique, Cinéma

Abstraction faite de certaines formes d’art extrême, qui impliquent des cadavres, l’emploi de la chair humaine et de la cruauté envers les animaux (BORDELEAU, 2010), hormis les films dans lesquels se déroulent de véritables mises à mort, des scènes de viol ou diverses formes de torture, bien difficile de pas reconnaître que le cinéma gore atteint à un niveau d’horreur sans pareil.

Soumis par Simon Laperrière le 8/02/2012

Cinéaste de l’extrême, F.J. Ossang s’est mérité ce titre dès L’affaire des divisions Morituri, son premier long métrage réalisé en 1984. Le réalisateur d’origine française y expose déjà son univers bien à lui avec un cocktail molotov de polar et de science-fiction où se croisent des références à l’impressionnisme d’Epstein, à la musique punk et à Burroughs.

Soumis par Simon Laperrière le 8/02/2012
Catégories: Violence, Fiction, Gore

Au début des années 90, le cinéma d’horreur connaît une phase de transition qui s’étalera sur une période d’environ cinq ans. Après une période florissante, l’intérêt du public pour le genre diminue, en témoigne le mutisme auquel sont condamnées les grandes franchises américaines des années 80 comme Friday the 13th et A Nightmare on Elm Street.