Heroes and Villains (2): William S. Burroughs et le comic book contemporain. Le cas de Ah Pook Is Here (1970-2012).
«No respectable gentleman is THAT respectable.» (The First Great Train Robbery, 1978)
«No respectable gentleman is THAT respectable.» (The First Great Train Robbery, 1978)
Port Tropique fait écho à des romans et des récits d’aventures passés tout en ancrant son histoire dans un contexte moderne. Les récits d’aventures ont revêtus des formes différentes avec le temps et ont condamnés différemment les pensées et les rêves de ceux qui lui étaient soumis. En effet, comme le dit si bien Venayre, l’aventure est d’abord une représentation, une image de la réalité plutôt que la réalité elle-même.
La problématisation du roman d’aventures qui se dessine au tournant du XXe siècle ne crée pas une coupure nette avec les codes traditionnels de ce genre littéraire. Au contraire, le récit moderne réinvestit plutôt ceux-ci à la lumière des événements sociaux ayant troublé cette période historique: événements démontrant, par leur nature, le leurre que constitueraient une perception manichéenne du monde jouxtée à une fin harmonieuse où le «bon» serait récompensé et le «méchant» puni.
L’adaptation par Walter Salles du cultissime roman On the Road (2012) vient parachever un processus de recyclage culturel de la génération Beat, «rebootée» pour la génération (néo)hipster (le film lui-même semble, plus qu’une adaptation, le reboot d’une franchise imaginaire).
«Un roman d’aventures n’est pas seulement un roman où il y a des aventures; c’est un récit dont l’objectif premier est de raconter des aventures, et qui ne peut exister sans elles», écrivait J. Y. Tadié en ouverture à son étude fondatrice sur le roman d’aventures publiée, symptomatiquement, un an après la réinvention en format blockbuster de l’aventure classique dans Les Aventuriers de l’Arche Perdue (1981).
Dans cet épisode, Antonio Dominguez Leiva s’entretient avec Anne Besson à propos de son plus récent ouvrage, Les Pouvoirs de l’enchantement : Usages politiques de la fantasy et de la science-fiction (Vendemiaire, 2021). Ils abordent autant le pouvoir politique de la fiction à une époque qui en consomme plus que jamais, pour le meilleur et pour le pire, que sa récupération autant par le capitalisme que par les fandoms, où sévissent des guerres culturelles.
Dans cet épisode, Antonio Dominguez Leiva discute avec le sociologue italien et grand spécialiste des religions hétérodoxes en culture populaire, Massimo Introvigne. Ils reviennent sur sa carrière, ses intérêts de jeunesse pour Emilio Salgari, Rudyard Kipling et Luigi Ugolini, ses travaux sur la théosophie, la religiosité, le gnosticisme et l’occultisme en littérature populaire.
Dans cet épisode, Antonio Dominguez Leiva s'entretient avec l'auteur français Pacôme Thiellement et ils reviennent ensemble sur son parcours d'essayiste spécialisé en culture populaire. Ils abordent son engouement pour la bande dessinée, mais surtout ses cycles sur le rock (Beatles, Frank Zappa et Led Zeppelin) et sur les séries télé, en particulier Twin Peaks, mais également Lost et The Leftovers.
Dans cet épisode de la série Pop-en-stock transatlantique, Elaine Després (animation), Hélène Machinal (co-animation), Stéfany Boisvert, Jean-François Chassay, Anaïs Lefevre-Berthelot et Anne-Martine Parent discutent de la mini-série Netflix, The Queen's Gambit (2020) de Scott Frank et Allan Scott, adaptée du roman éponyme de Walter Tevis. Ils abordent la représentation des échecs, de la dépendance, mais aussi du positionnement féministe (ou non) de la série, sa structure classique, son traitement des couleurs, de l'histoire et de la culture populaire, etc.