Idéologie

Le couple en cavale

Vivant l'un pour (et par) l'autre, le couple en cavale ne se dirige pas vers un but, mais s'inscrit contre un mode de vie, celui incarnant l'idéal américain. À l’inverse des grandes figures solitaires (cowboy, détective, criminel) de genres qui ont contribué à l’élaboration des codes du road fiction, l’archétype du couple en cavale présente une union fusionnelle. Alliés dans la marginalité, les héros avancent à toute allure, envers et contre tous, vers leur fatale destinée.

Dossier(s) associé(s): 

Un mythe de (la) consommation

Catégories: Idéologie, Espionnage

De Bond nous savons avant tout les signes sociaux dont il se pare, concrétisés dans les objets dont il s’entoure et qui finissent par le définir. Il est littéralement, mythe ultime de la société de la consommation, ce qu’il consomme. D’où l’incursion des marques connues, bien avant le placement de produits dans les films (et dont les films risqueront, notamment à la période Brosnan, n’être plus qu’une simple extension).

Le Cinéma Reaganien (1)

Catégories: Idéologie, Cinéma

«Voilà près de trente ans que je soutiens que Hollywood est un sommet de l’art du XXe siècle, que nombre d’histoires, de situations et de dialogue imaginés par cette entreprise miraculeuse et souvent anonyme sont dignes d’un Homère, d’un Shakespeare, d’un Balzac [...]. Hollywood, «marché des rêves». Sans doute —mais pourquoi pas? N’est-il pas merveilleux qu’on puisse au moins se payer des rêves? Quoi qu’en pense le triste et sot moralisme, c’est grâce à Hollywood que des millions d’hommes ont pu satisfaire leur soif d’une vie imaginaire.» (M.-A. Rigoni, Éloge de l’Amérique)

Misère de l'économisme (ou l'idiocratie en chantant)

Soumis par Antonio Dominguez Leiva le 24/05/2012
Catégories: Idéologie

Il aura suffi de 100 jours pour qu'un projet de hausse des frais de scolarité du l’enseignement supérieur aboutisse à l’érection d’une loi autoritaire aux accents proto-fascistes. On peut y voir la dérive ultime du projet électoraliste d’un politicien manipulateur et de plus en plus imbu de sa fonction quasi-monarchique, voulant incarner le Sauveur providentiel du parti de l’Ordre face aux factions turbulentes du désordre tant haï de «sa» «majorité silencieuse».

La révolte intérieure du super-héros: pourquoi Andy est mon (ex) justicier masqué préféré

On l’a constaté à la lecture des précédents articles de ce dossier, la figure du superhéros, qui avait déjà connu des tourments dans les années 1970 grâce à l’assouplissement de la dictature du Comics Code chez les éditeurs majeurs et par la parodie cinglante dans les underground comix, en a vraiment pris pour son grade pendant les années 1980.

Anonymous ne sont pas des hackeurs (et pourtant…) Partie 1: L'utopie pirate

Le nom est sur toutes les lèvres, se retrouve régulièrement sur toutes les unes: Anonymous, ces pirates informatiques, ces hackeurs. Or, il suffit d’y regarder d’un peu plus près pour constater que les Anons cadrent mal sous les définitions usuelles du pirate ou du hackeur informatique. Les journaux eux-mêmes ont fait leurs devoirs: ils parlent de moins en moins de piraterie ou de hacking et de plus en plus de cyberattaques et d’hacktivisme. Toutefois, nous allons amorcer ici l’exploration de tangentes récemment ouvertes qui permettent, au prix d’une révision à la hausse de ces termes, d’affirmer que les Anons sont en effet des pirates et des hackeurs, mais pas de la façon, ni pour les raisons, qu’on croyait.

Remember, remember, the 5th of November — aux sources iconographiques de l’hacktivisme contemporain

Je ne me propose pas ici de faire une critique sauvage des membres d’Anonymous, j’aurais bien trop peur que mon ordinateur explose. Je ne voudrais pas non plus tourner en dérision l’emploi du masque de Guy Fawkes par les membres d’Occupy et autres Indignados, parce qu’il me semble se jouer là quelque chose de trop important pour le réduire, dans le rôle du vieux grincheux prématuré, à un effet de mode. Comme tout geek qui se respecte, cependant, je suis spontanément irrité lorsqu’une chose que je connais bien est recyclée à grande échelle par des gens qui, je le soupçonne, la connaissent moins bien que moi. C’est ce qu’on pourrait appeler le syndrome du t-shirt des Ramones.

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