Féminisme

L’autofiction comme un appel aux armes: la musique mobilisatrice d’Otep Shayama et d’Émilie Autumn

Cet article se penchera sur l’œuvre de deux auteures-compositrices-interprètes de l’extrême contemporain qui ont su, respectivement, investir les sphères du Métal et de l’Industriel, soit Otep Shayama et Emilie Autumn. Il s’agira d’étudier comment ces deux femmes ont su s’imposer dans ce milieu dominé par les hommes en empruntant divers procédés appartenant au genre littéraire de l’autofiction. En relevant les mécanismes de l’autofiction employés par les deux artistes, je m’attarderai à saisir le type personnage qu’elles mettent en scène, littéralement.

Les amitiés ingouvernables: bramance des temps modernes

Malgré la montée récente des femmes sur la scène de l’humour, force est de constater qu’il semble toujours y avoir un deux poids deux mesures quant aux thématiques humoristiques qui y sont abordées. Encore trop peu de productions humoristiques féminines (du stand-up à la série télévisée) ont recours à un humour scatologique, grivois, osé. Or, prenant en exemple la série étatsunienne «Broad City», créée, écrite et jouée par Abbi Jacobson et Ilana Glazer, cette réflexion cherchera à comprendre comment l’humour du bas corporel peut occasionner un renversement des représentations du corps féminin et ainsi en permettre la réappropriation.

Stella, féministe au firmament? «The Fall», anatomie des violences masculines

Comment subvertir une forme fondée sur le trope des «femmes dans le frigidaire»? Comment donner à voir ces meurtres comme appartenant, de façon certes particulièrement brutale, à un continuum de violences masculines à l’égard des femmes? Comment jouer avec/déjouer l’horizon d’attente du public? Voici quelques-unes des questions qui orienteront ma réflexion afin de proposer, au travers de cette fiction spécifique, des pistes pour penser une écriture féministe au sein même de cadres qui ne semblent pas propices à son développement.

Femmes ingouvernables: (re)penser l'irrévérence féminine dans l'imaginaire contemporain

Directeur(s): 

Ce dossier se propose de réfléchir sur la multiplicité des figurations de femmes ingouvernables au sein de la culture populaire contemporaine. Qu’elle soit guerrière (Xena, Hit Girl), sorcière (Maleficient, Melisandre), superhéroïne (Black Widow), détective (Jessica Jones), travailleuse du sexe (Ovidie), femme artiste (Gaga, Cyrus), lutteuse (Ronda, Chyna) ou encore criminelle (Aileen Wuornos), l’irrévérencieuse infiltre à l’heure actuelle tous les médiums et médias populaires; littérature, cinéma, télévision, bande dessinée, jeu vidéo, arts du spectacle et visuels. C’est donc à travers un prisme multidisciplinaire que nous avons invités nos collaboratrices et collaborateurs à réfléchir aux implications idéologiques, aux questionnements et aux problématiques que soulèvent les représentations de femmes ingouvernables aujourd’hui. Par conséquent, les pistes de réflexion que nous vous proposons à titre de muses intellectuelles ne représentent qu’une infime parcelle des innombrables possibilités.

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Femmes ingouvernables: (re)penser l'irrévérence féminine dans l'imaginaire populaire contemporain

Soumis par Sarah Grenier-Millette le 02/05/2016

Ne manquez pas ce colloque dirigé par nos deux collaboratrices, Fanie Demeule et Joyce Baker, qui aura lieu les 4 et 5 mai 2016 à la Salle des Boiseries de l'Université du Québec à Montréal (J-2805).

Thèmes et concepts: 
Médias: 
Auteur(s): 
Sarah Grenier-Millette

It’s a man’s man’s man’s world? Quand le féminisme se mêle de la pornographie

Catégories: Erotisme, Féminisme, Cinéma

Les féministes ne parviennent pas à trancher quant à la question de la pornographie, se divisant alors en deux castes: celle réunissant les féministes anti-pornographie et celle réunissant les féministes pro-sexe. Les premières conçoivent l’industrie pornographique comme un bloc monolithique et croient donc qu’il n’existe qu’un seul type de film X: le mauvais. À leur avis, l’expression «pornographie féministe» constitue un oxymore parfait. Notons que plusieurs hommes s’inscrivent dans ce mouvement, comme le mentionne souvent Richard Poulin dans son ouvrage Le sexe spectacle: consommation, main d’œuvre et pornographie. Les féministes pro-sexe, quant à elles, ont certes aussi remarqué qu’il y avait quelque chose de pourri au royaume du film pour adultes.

Appel à communications colloque Femmes ingouvernables: (re)penser l’irrévérence féminine dans l’imaginaire populaire contemporain

Soumis par Fanie Demeule et Joyce Baker le 18/02/2016

Ce colloque se propose de réfléchir sur la multiplicité des figurations de femmes ingouvernables au sein de la culture populaire contemporaine. Qu’elle soit guerrière (Xena, Hit Girl), sorcière (Maleficient, Melisandre), superhéroïne (Black Widow), détective (Jessica Jones), travailleuse du sexe (Ovidie), femme artiste (Gaga, Cyrus), lutteuse (Ronda, Chyna) ou encore criminelle (Aileen Wuornos), l’irrévérencieuse infiltre à l’heure actuelle tous les médiums et médias populaires; littérature, cinéma, télévision, bande dessinée, jeu vidéo, arts du spectacle et visuels. C’est donc à travers un prisme multidisciplinaire que nous invitons les éventuel.les participant.es à réfléchir aux implications idéologiques, aux questionnements et aux problématiques que soulèvent les représentations de femmes ingouvernables aujourd’hui. Par conséquent, les pistes de réflexion que nous vous proposons à titre de muses intellectuelles ne représentent qu’une infime parcelle des innombrables possibilités.

Thèmes et concepts: 
Auteur(s): 
Fanie Demeule
Joyce Baker

Vikings: Lagertha ou la (r)évolution de la vierge au bouclier

L’archétype de la shieldmaiden consiste en un amalgame de figures féminines guerrières parcourant les mythes scandinaves et qui, récupéré en force par la culture populaire contemporaine, se conçoit comme un territoire d’exploration autour de l’idée de versatilité et de coprésence des genres. L’invasion médiatique de femmes guerrières à l’heure actuelle souligne l’obsolescence du point de vue de C.S. Lewis qui, dans ses Chroniques de Narnia, laissait entendre «battles are ugly when women fight» (Lewis: 108); plus que jamais il y a désir de présenter et de voir des femmes au combat, et par le fait même, reflet d’une volonté de progression, ou du moins de renouvellement, dans la conception des normes de genres et dans l’imaginaire du féminin actif, à l’écran comme dans la vie. Toujours est-il qu’il persiste encore une manière, une acceptabilité quant à la présentation de la violence et de l’agressivité féminine, témoignant de la présence fantomatique de frontières genrées.

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