Culture Geek

Le Crépuscule des Super-héros

Apparus au lendemain du krach boursier comme personnages phares des comic books adoptés comme lecture de prédilection par les enfants de l’époque, les superhéros, avec leurs costumes colorés et leurs pouvoirs extravagants, émergèrent comme la version américaine du mythe du surhomme. «Héros positif qui doit incarner, au-delà de toute limite, les exigences de puissance que le citadin ordinaire nourrit sans pouvoir les satisfaire» selon les termes de la célèbre analyse d'Umberto Eco dans Le mythe de Superman, le superhéros américain est condamné à perpétuer une série d'idéologèmes inscrits dans la structure de ses récits mêmes (ne pouvant se consumer, il est voué à une temporalité itérative qui annule toute progressivité; modèle de l'homme «hétérodirigé», il est une «conscience civile complètement séparée de la conscience politique»).

Le pouvoir de faire la différence: Écritures identitaires dans Uncanny X-Men (2)

Si Phœnix, nous l'avons dit, incarne la machine identitaire déglinguée, Proteus et ses pouvoirs homogénéisant est conceptuellement plus passionnant, faisant face à des mutants dont l'identité repose existentiellement sur ces pouvoirs qui les rendent différents, ces pouvoirs qui font la différence.

Batman, le chevalier obscur

Directeur(s): 

Héritier de l'archétype du Justicier masqué qui articulait le roman populaire du XIXe siècle jusqu'aux pulps dont il est contemporain, Batman incarne la face sombre du super-héroïsme américain. Puisant dans l'iconographie symbolique du Mal pour terroriser les criminels, le héros fera corps avec cette chauve-souris qui est son enseigne guerrière (devenue logotype dans la Bat-signal) et dont la Bat-suit épouse les formes.

Dossier(s) associé(s): 

Peur et technologies, les effets d’un monde en crise dans les nouveaux Batman

Pour évoquer le personnage de Batman, qui pourrait constituer une image d’Epinal du vigilante et du justicier masqué dans l’imaginaire collectif, il faut rappeler que sa carrière est longue et s’exprime sur des supports variés. Héros de comics books avant tout, il fut depuis sa création par Bob Kane et Bill Finger en 1939 décliné sur tous les supports: télévision, cinéma, romans, jeux vidéo et de multiples produits dérivés. Ainsi, lorsque le premier long-métrage éponyme de Tim Burton voit le jour en 1989, c’est un personnage déjà connu depuis de nombreuses années qui prend vie pour le grand public, reprenant un personnage porté à l’écran à de nombreuses reprises auparavant.

Bioshock Infinite: histoire alternative et arché-texte

Soumis par Manuel Legault-Roy le 09/04/2015
Catégories: Culture Geek

«Chaque pays raconte, de son Histoire comme de toutes les histoires, la version qui l'arrange, et qui le montre sous la lumière la plus flatteuse. Certains faits marquants seront engloutis à jamais sous le silence; d'autres, au contraire, deviendront fictions officielles et seront inlassablement soulignés, commémorés, enseignés.» (Nancy Huston: 88)

Pages

S'abonner à Culture Geek